mardi 1 mai 2007

david Ray Griffin: mythe et vérité du 11-Septembre

















Par Paul Craig Roberts,
www.informationclearinghouse.info/

(Traduit par literar40m)

Le professeur David Ray Griffin est le pourfendeur attitré de la théorie conspirationniste officielle sur le 11/9. Dans son dernier livre "Démontage du démontage du 11/9" (Debunkig the 9/11 Debunking), Griffin atomise la crédibilité de l'institut des normes et des technologies (National Institute of Standards and Technologies, NIST) et les analyses pro-gouvernementales de la revue Popular Mechanics, annihile ses critiques et fait la preuve qu'il est un esprit scientifique et un ingénieur bien plus qualifié que les défenseurs de la thèse officielle.

Le livre de Griffin, 385 pages, est divisé en quatre chapitres et renferme 1,209 notes et renvois. Sans conteste, le livre constitue la présentation et l'explication les plus exhaustives des faits avérés à propos des attentats du 11/9. Griffin est un universitaire sensible aux preuves, à la logique et au raisonnement scientifique. Il n'y a personne du côté de la version officielle de ces événements qui soit aussi amplement informé que Griffin de tous les aspects des attentats.

D'emblée, Griffin souligne que le lecteur est placé devant le choix entre deux théories conspirationnistes. La première dit que des fanatiques musulmans, incapables de faire voler des avions, ont vaincu la vigilance de l'appareil sécuritaire des États-Unis et ont réussi trois attaques sur quatre en utilisant des avions de passagers comme armes. La seconde est que la sécurité a échoué sur toute la ligne, non pas partiellement mais totalement, à cause de la complicité du gouvernement étasunien.

Griffin signale qu'il n'y a pas eu d'enquête indépendante du 11/9. Ce que nous avons eu, ce sont un rapport concocté par une commission politique chapeautée par un factotum de l'administration Bush, Philip Zelnikow; un rapport du NIST préparé par le département du Commerce de l'administration Bush et un dossier journalistique mijoté par Popular Mechanics. De nombreux scientifiques qui travaillent pour le gouvernement fédéral, ou qui dépendent de ses subsides ont livré des déclarations spéculatives favorables à la théorie conspirationniste officielle, mais ils n'ont pas produit de preuves substantielles en sa faveur.

Les plus éminents parmi les sceptiques vis-à-vis de la version officielle avoisinent les cent chercheurs indépendants, entre experts et professeurs dont les activités les amènent à travailler sur des preuves et à les analyser. Leurs contributions individuelles à l'analyse du 11/9 sont disponibles sur le net.

Griffin a entrepris de confronter les arguments et les preuves pour la version officielle et les arguments et les preuves contre elle. Dans son dernier livre, qui vient juste d'être publié aux États-Unis, il présente l'argumentaire pour le compte-rendu officiel et dévoile son manque de preuve.

Des sondages montrent que 36% des Étasuniens ne croient pas la version officielle du 11/9. Si on met de côté les 25% de la population si peu informés ou si peu impliqués qu'ils croient que Saddam Hussein a été responsable des attaques du 11/9, il reste 39% de la population qui croient la version officielle. Cependant, ces 39% reposent essentiellement sur l'accréditation que les média à large diffusion apportent à la version officielle. Griffin croit, peut-être naïvement, que la vérité finira par triompher, et c'est son engagement pour la vérité qui l'a motivé à l'énorme tâche.

Tous ceux qui croient à l'intégrité du gouvernement américain ou de l'administration Bush trouveront le livre de Griffin dérangeant. Les lecteurs auront à confronter des questions du genre pourquoi les autorités fédérales ont saisi les preuves médico-légales résultant de la destruction de trois bâtiments du World Trade Centre, de l'attaque sur le Pentagone et de l'avion crashé en Pennsylvanie, et empêché toute investigation médico-légale de tout aspect des attaques du 11/9.

Malgré la croyance largement répandue que Oussama Ben Laden est responsable des attaques, la preuve que nous avons, c'est une vidéo suspecte déclarée "fabriquée" par Bruce Lawrence, probablement le meilleur spécialiste étasunien de Ben Laden. Le gouvernement étasunien n'a jamais produit le rapport qu'il a promis sur la responsabilité de Ben Laden. Lorsque les Talibans ont offert de livrer Ben Laden ssur présentation de preuves de sa responsabilité, le gouvernement étasunien n'avait pas de preuve à présenter- d'où l'invasion de l'Afghanistan.

La fragilité du rapport du NIST est abracadabrante. Le rapport a réussi seulement parce que les gens ont accepté ses assertions sans examen.
Le rapport de Popular Mechanics, tel que Griffin le démontre, est un plaidoyer spécial qui repose sur une sorte de raisonnement circulaire en en appelant à l'autorité du rapport du NIST, en citant des hommes de paille ou en raisonnant sur la base de ses propres contradictions.
La place ne suffirait ici pour présenter les preuves réunies par Griffin.
Quelques points saillants devraient suffire à sensibiliser les lecteurs sur la possibilité que l'administration Bush ait menti sur bien plus de choses que les armes de destruction massive de Saddam Hussein.

Les deux tours du WTC ne se sont pas effondrées. Elles ont explosé et elles se sont désintégrées, comme l'a fait, plusieurs heures plus tard, l'immeuble numéro 7 du WTC, 49 étages. Il y a un énorme déficit d'énergie dans les deux comptes-rendus du Nist et de Popular Mechanics. La force de la gravité est insuffisante pour expliquer la pulvérisation des immeubles et de leurs contenus et le cisaillement des 47 massives colonnes centrales en acier dans chacun des immeubles en des longueurs adéquates pour le chargement et le transport en camion; pas plus que la force de la gravité ne peut expliquer la pulvérisation des étages supérieurs ni l'éjection de poutres d'acier à des centaines de mètres au loin juste avant l'effondrement des étages en dessous.

Les dégâts causés par les avions et des incendies courts et sporadiques ne peuvent expliquer la désintégration des immeubles. L'ossature massive en acier des tours disposaient d'un gigantesque stabilisateur de température qui aurait atténué toute chaleur produite par des feux limités.
Le rapport final du NIST a mentionné que de tout l'acier qu'elle a eu à examiner, "seules trois colonnes portant des preuves que l'acier a atteint des températures supérieures à 250 degrés Celsius". Même le four auto-nettoyant dans notre cuisine atteint des températures supérieures à cela, sans qu'il fonde ou se déforme.

L'acier commence à fondre à 1.500 degrés Celsius. Des températures de 250 degrés n'auraient aucun effet sur la résistance de l'acier. L'argument que le bâtiment s'est effondré parce que le feu a affaibli l'acier est une pure spéculation. Des feux à l'air libre ne produisent pas des températures suffisantes pour rompre l'intégrité structurelle de l'acier. Des immeubles à ossature d'acier ont brûlé comme des fournaises ardentes pendant 22 heures sans que leurs ossatures d'acier ne s'effondrent. Les feux dans les tours du WTC ont duré une heure à peu près et étaient limités à quelques étages. De plus, il est impossible d'expliquer par le feu la désintégration soudaine, symétrique et totale de bâtiments puissamment construits, encore moins leur désintégration à la vitesse d'une chute libre, ce qui ne peut être obtenu qu'avec la démolition contrôlée.

Griffin rapporte des citations de pompiers, de policiers et de résidents qui ont entendu ressenti des explosions avant la désintégration des tours. De tels témoignages sont simplement ignorés par les défenseurs de la théorie conspirationniste officielle.

De l'acier fondu a été retrouvé dans les niveaux sous-terrains des bâtiments du WTC des semaines après la destruction des tours. Puisque tout le monde est d'accord que les feux n'ont pas approché le point de fonte de l'acier, une explication possible serait l'utilisation d'explosifs pour les démolitions, et qui produisent des températures de 3.000 degrés. La possibilité que des explosifs aient été utilisés n'est examinée que par les chercheurs idpendants.

Les contradictions de la théorie conspirationniste officielle sautent des pages et cinglent le lecteur en pleine face. Par exemple, l'unique preuve que le vol 77, un Boeing 747, s'est crashé au Pentagone, c'est l'allégation par le gouvernement qu'il a relevé dans les décombres de l'avion suffisamment de corps ou de parties de corps qui correspondent à l'ADN de chaque victime parmi les passagers et les membres de l'équipage. Simultanément, l'absence des bagages, du fuselages, des ailes et de la queue de l'avion -en fait, l'absence d'un avion de 150,000 kilogrammes— est attribuée à la vaporisation de l'appareil du fait de la vitesse élevée de l'avion et au feu intense. L'incompatibilité entre, d'un côté, du métal fondu et, de l'autre côté, de la chair et du sang intacts a persisté longtemps sans être relevée, jusqu'à ce Griffin la pointe.

Une autre inconsistance criante dans la théorie conspirationniste officielle, c'est la différence dans l'importance des dégâts causés par l'impact des avions sur le Pentagone et les tours du WTC. Dans le cas du Pentagone, la question est pourquoi l'avion a causé si peu de dégâts au bâtiment. Dans le cas des tours du WTC, l'intérêt se porte sur pourquoi les avions ont causé tellement de dégâts.

Peut-être était-ce là pure coïncidence que, juste avant le 11/9, Cathleen P. Black, qui a des relations familiales au sein de la CIA et du Pentagone, et qui préside Hearst Magazine, propriétaire de Popular Magazine, a licencié le redacteur en chef de Popular et plusieurs journalistes confirmés et a installé James B. Meigs and Benjamin Chertoff, cousin d'un factotum de l'administration Bush, Michael Chertoff. Ce furent Meigs et Benjamin Chertoff qui ont produit le dossier de Popular que Griffin a eviscéré.

En guise de conclusion, Griffin nous rappelle que les attaques du 11/9 ont servi à lancer la guerre contre l'Afghanistan et contre l'Irak, à préparer la guerre contre l'Iran, à restreindre les garanties constitutionnelles et les libertés civiles aux États-Unis, et à radicalement augmenter les budgets militaires étasuniens et le pouvoir de l'Exécutif et à enrichir des intérêts obscurs. Griffin est définitivement dans le vrai sur ce point, même à suposer que quelque crédibilité puisse être donnée à la version du gouvernement sur la conspiration du 11/9.

 

Originellement publié le mercredi 28 Mars 2007